La Cité de Carcassonne
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Depuis l'époque romaine, Carcassonne a hérité de 2000 ans d'histoire.
Les traces humaines les plus anciennes -VIème
siècle av.J.C.- se trouvent sur le promontoire où se situe la Cité.
Vers 300 av.J.C., les Volques Tectosages soumirent les Ibères
du Languedoc.
En 122 av.J.C., les Romains ont conquis la Provence et le
Languedoc. Ils fortifièrent l'oppidum qui prit le nom de Carcaso. Ils occupèrent
la région jusqu'à la moitié du Vème siècle.
Les Wisigoths se sont alors maîtres de l'Espagne et du
Languedoc. La Cité resta entre leurs mains de 460 à 725.
Au printemps 725, les Sarrasins s'emparent de la Cité. Ils
en seront chassés en 759 par Pépin le Bref, roi des Francs. Après la mort de
Charlemagne, le démembrement de l'Empire donne naissance à l'époque féodale.
C'est avec la dynastie des Trencavel,
de 1082 à 1209 que la ville va accéder à un rayonnement exceptionnel.
La ville de Carcassonne est inscrite au Patrimoine Mondial de L'UNESCO pour ses deux sites : La Cité (depuis 1997) et le Canal du Midi (depuis 1996).
Arrivent alors, des régions balkaniques, des hommes qui se font appeler "bougres" ou "bonshommes" et qui propagent le catharisme.
Si on trouve des cathares un peu partout en Europe, c'est surtout dans le Languedoc qu'ils s'implantent avec succès. Il est vrai que l'église catholique est peu convaincante : son clergé ne pense qu'à l'argent et ses sermons bien médiocres. Les Trencavels, Roger II puis Raymond Roger, sont d'ailleurs très tolérants envers les cathares qui peuvent ainsi exprimer librement leur doctrine. Un évènement va pourtant faire basculer cette situation : le meutre du légat Pierre de Castelnau, le 14 janvier 1208. Le pape Innocent III en appelle à la croisade devant le danger de l'hérésie qui sévit sur les terres de Raymond IV.
Pendant la période faste des croisades, le Catharisme se
développe rapidement. Raymond Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne
(1194-1209) tolère et protège l'hérésie sur ses terres. Il subira le premier
choc de la croisade prêchée par le pape Innocent III et le 15 août 1209, après
quinze jours de siège, tout est fini. La Cité et les terres de Trencavel sont
attribuées au chef militaire de la croisade, Simon de Montfort, puis en 1224
elles seront cédées au Roi de France.
L'entrée principale avec la statue de Dame Carcass
Avec son entrée dans le domaine royal, le destin de la Cité va être bouleversé. Sous les règnes successifs de Louis IX, Philippe Le Hardi et Philippe Le Bel, elle prend sa physionomie actuelle. Un nouveau bourg naît en 1262 sur la rive gauche, c'est la basse ville, dite "bastide Saint-Louis".
En premier plan, à droite, la tour du Tréseau.
Les tours de la Cité sont des observatoirs qui vous font découvrir des paysages très différents. Au nord, les formes lourdes de la Montagne Noire et sa sombre couverture forestière qui annoncent le Massif Central. Au sud, les Corbières et les premières crêtes pyrénéennes barrent l'horizon.
Délimité par ces deux masses montagneuses, un étroit couloir sert de trait d'union entre le monde méditerranéen et le monde océanique. Vers l'ouest, les prairies, les blés, les orges, les maïs, les tournesols, conduisent jusqu'au Lauragais, la "Porte d'Aquitaine". Vers l'est, on entre dans le midi méditerranéen : l'omniprésence de la vigne et l'aridité des garrigues en témoignent.
La porte d'Aude : à l'ouest l'accès de la Cité se fait par une rude montée qui, depuis l'Aude, gravit l'escarpement très raide de la colline. En arrière plan, le château comtal.
Non, ce n'est pas le petit chaperon rouge...
La Cité de Carcassonne restitue dans
son aspect général l'image d'une ville fortifiée mais aussi ce que fut la Cité
Royale conçue par les ingénieurs de Saint-Louis et de Philippe le Bel,
lorsqu'elle fut appelée à garder la frontière du Royaume.
C'est cette cité-là qui a été reconstituée par
Viollet-le-Duc au XIX ème siècle.
Entièrement enclose dans ses murs, la Cité est ceinte de
deux murailles : la première enceinte extérieure de 1672 m, l'autre, intérieure
de 1287 m. Deux portes permettent l'accès : à l'ouest la Porte d'Aude à
laquelle accèdent seuls les piétons, à l'est, la Porte Narbonnaise par où pénètrent
charrois et voitures. 52 tours composent les fortifications. La Cité occupe une
butte de 7 hectares environ. L'espace entre les deux enceintes s'appelle les
lices.
La visite de la Cité est entièrement libre et gratuite sauf pour le Château, les tours et les remparts de l'enceinte intérieure.
La Porte d'Aude.
Cette année 2006, à partir de 23h,
Lacroix-Ruggieri a mis les petits plats dans les grands pour un
embrasement pas comme les autres.
L'embrasement qui a duré 10mn s'est fait sur 600m de large,
soit 100m de plus qu'à l'accoutumée.
David Proteau, l'excellentissime artificier a bien sûr choisi le Tour de
France comme thème du jour, avec une dominante de jaune et rouge pour un
rendez-vous qui doit rester dans les annales.
En 1998 la Ville de Carcassonne célébrait le centenaire de l'embrasement de sa Cité légendaire : en effet le 14 août 1898 avait lieu à Carcassonne l'arrivée des « Cadets de Gascogne » compagnie composée des notoriétés les plus éminentes de la littérature, de l'art et de la politique.
A cette occasion la Ville organisa de grandes fêtes en l'honneur de ces visiteurs prestigieux : reconstitution historique, concerts, bals, illuminations, défilés, salves d'artillerie, retraite aux flambeaux, banquets…
Pour clôturer ces fêtes, dès la tombée de la nuit, la Cité s'embrasa toute entière et ne fut plus qu'un énorme bloc de pierre incandescent. L'idée d'embraser la Cité par des feux de Bengale revient à Achille Rouquet (1851-1928) fondateurs de la Revue Méridionale. Il était aussi peintre, graveur, poète et félibre. Après ce premier embrasement, il sollicita du Maire de Carcassonne, Monsieur Jules Sauzède, la réédition annuelle de l'embrasement. Celui-ci a lieu chaque année, le soir du 14 juillet et a atteint une renommée mondiale.
Plus de 700.000 personnes se pressent sur les bords d'Aude pour assister à l'incroyable feu d'artifice.
A partir de 22h30 et pendant plus de 25 minutes vous pouvez admirer un embrasement en bleu, blanc, jaune, vert, rouge, doré et un bouquet final grandiose. Plus de 1200 impacts en 6 secondes sur 600 mètres de façade.
Connaissez-vous la légende de Dame Carcas...?
A
Dame Carcas, fit fouiller toutes les maisons de la ville pour récupérer toute la nourriture. Les soldats ne rapportèrent au château qu’un sac de blé et… un porc.
La princesse considéra qu’il était inutile de distribuer ces provisions à la garnison : ses soldats ne mangeraient pas du cochon.
Dame Carcas fit gaver le porc avec le sac de blé et le jeta par-dessus les créneaux : l’animal vint s’écraser aux pieds de Charlemagne, libérant de ses entrailles tout le blé dont il avait été gavé. Stupeur de Charlemagne :
“si les arabes se permettent de jeter les vivres par “les fenêtres” c’est que la ville est abondamment approvisionnée, inutile de poursuivre le siège et de retourner en douce France” , ce qui fut fait.
Mais lorsque l’on était femme, même musulmane, on résistait bien mieux à un siège qu’au charme de l’Empereur à la barbe fleurie !
Le fait est que, Dame Carcas voyant s’éloigner Charlemagne, prise d’une grande tristesse à l’idée de ne plus le revoir, le rappela, le sonna… et lui livra sa ville, toutes les cloches sonnant à la volée. Depuis ce temps-là, Carcas… sonne (Charlemagne).
L
a légende ajoute que le Grand Empereur donna Dame Carcas en mariage à un de ses fidèle compagnon, Roger, de cette alliance serait née la dynastie des Trencavel.